Lorsque l’on est enceinte, une des choses que nous faisons
toutes plus ou moins, est de se projeter. En préparant une jolie chambre, un
nid douillet et réconfortant pour l’enfant, en imaginant des instants
de vie que nous pourrons partager avec cet être, en essayant de deviner comment
sera son visage, se basant sur les échos (peine perdue !), en élaborant un
système éducatif basé sur nos principes (dont les trois quart voleront en éclats,
hum...), etc…
En pensant à toutes ces petites choses qui feront notre vie
à venir, on entame le grand chantier de la maternité (vous savez, celui qui ne
finit jamais) !
J’ai fait tout ça deux fois (sauf finir le chantier, hein !).
Deux fois certes, mais absolument pas dans la même optique.
Pour ma grande, j’étais dans le rêve, elle était ma première,
je ne savais où mes pieds allaient se poser. Pour mon petit, j’avais déjà une
idée de ce à quoi m’attendre (qu’on ne peut rien prévoir, donc !). Alors
ma préoccupation première a plutôt été le lien qui pourrait les unir, eux, mes
enfants.
Je rêvais, et rêve toujours, d’un duo uni et aimant. Je les
rêve complices, solidaires, en complémentarité, pas en compétition… C’est un
travail difficile pour une maman. Savoir se partager tout en restant entière
pour chaque moitié. Je m’y atèle tous les jours, sans relâche, avec
bienveillance, quelques couacs et beaucoup d’amour…
Et c’est avec tendresse que je regarde leur relation évoluer
au fil des jours, fière d’eux, un peu de moi aussi.
Maintenant,
il ne me reste plus qu’à élaborer un plan pour les supporter quand ils se
ligueront contre moi… Le revers de la médaille !
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