Crapulette est par bien des aspects une petite fille
charmante. Souriante et attentionnée, douce et câline, imaginative et drôle, le
tout sur un visage encore poupin.
Aucun doute, je suis croc-love
d’elle, et je ne peux que fondre quand, les yeux pleins d’amour elle me dit :
« Maman, t’es cro
zentille ! Ze t’aime cro cro fort », qu’elle se met à courir « Non ! Toi, tu me fais pas des bisous »,
se fendant d’un éclat de rire et n’attendant qu’une chose : que je la
poursuive pour lui en faire !
Mais j’ai beau avoir le cœur chamallow et croire que la vie
est belle, ma fille n’en est pas moins une troizans… Et à 3 ans (ou presque) on s’affirme, on dit non,
on caprice, on colère…
Chaque enfant possède sa propre technique d’intimidation,
roulade au sol, tapage de pied, larmes innondantes… Pour le plus grand malheur
de mes tympans, Crapulette est passée maîtresse dans l’art de «la sirène
hurlante ».
Contrariété, bobo, fatigue, colère, refus… En une seconde la
demoiselle passe de Petit Trésor Sucré
à Vociférator !
Malheureusement, je suis une personne d’une affligeante
banalité… Parfois il m’arrive comme au commun des mortels d’avoir ma coupe
pleine. Il m’arrive d’en avoir marre, de ne pas être la femme toute puissante
qu’elle semble croire que je suis, prête à encaisser et corriger en souriant.
Parfois, Vociférator est la goutte qui fait déborder mon
vase…
Si la plupart des fois, désamorcer le mode « bombe »
de ma fille ne coûte qu’un « Arrête
de crier et dis-moi ce qui ne va pas », si souvent suffit un ton
engageant mais ferme, et un « va d’abord
te calmer dans ta chambre, et ensuite tu viendras m’expliquer », si maintes
fois essuyer le chagrin endigue la
crise, y’a des jours où c’est un peu plus compliqué… Et crier à un enfant d’arrêter
de crier, en plus d’être un non-sens ne mène à rien…
Alors, oui, mea culpa tralalala, flagellations et
auto-punition, des fois, je suis une mère qui craint !
Hormis le quart d’heure
suivant la crise commune, je vis assez bien mon humaine imperfection. Oui, ma
patience a des limites. Oui, j’aime ma fille mais parfois j’ai envie de la bâillonner.
Oui, ma Crapulette chérie me fait quelquefois affreusement chier.
Dans tous
les sens, bons comme mauvais, je suis sa mère, et elle me fait craquer...
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