Revenir au parc après quelques trois
semaines d'absence, donne le sentiment de revenir au lycée après
cinq jours de rhume.
Tout est pareil mais tout a changé,
les affinités, certaines têtes...
On lit le questionnement sur le visage
des habitués, on se demande ce qui a bien pu être prononcé en
notre absence...
En tant que coutumière des lieux, je
ne suis pas sans savoir qu'au parc, ça bavasse...
Malade ? En dépression ? En
plein divorce ? Accident ? Lâche abandon du QG ?
Mes raisons ne seront rien face aux
ragots probables, et, qui me les demandera ? [et qui sait ce que
la peste en moi répondrait si cela était le cas ? Je me fiche
assez du regard intrusif pour oser une réponse farfelue de derrière
mes fagots!]
La réponse réelle est pourtant loin
d'être rocambolesque : un savant mélange d'enfants pas
raccords niveau timing [yeah ! Bilingue power today!], et
d'averses intempestives pile les jours où les mioches sont
synchro... De quoi rager fortement !
Parce que, non seulement il faut expliquer
à Crapulette que non, Maman ne commande pas la pluie, mais il faut
aussi et surtout les occuper. Or, moins un enfant sort, plus il est
collant...
[Manque la musique et on pourrait
presque se croire dans une intro de Grey's Anatomy...]
Où en étais-je avant de m'égarer
dans ce laïus ? Ah oui, revenir au parc...
Ainsi donc, je suis revenue au parc.
Rien n'a changé. Mais tout semble à reconstruire !
Jason et Mindy, les amoureux, n'étaient
pas là.
De l'eau dans le gaz ? Une
séparation ? Une jeune femme qui se terre, se goinfre de
chocolat, attendant l'hypothétique SMS de son « mex » ?
Nounou-Gâteau était là, et ses
jouets pour tous gentiment éparpillés sur le sol.
Comme un pilier
de bar, elle a ce côté familier de la voir toujours présente,
vaguement intemporelle, reproduisant à l'infini les mêmes gestes.
Il faudra d'ailleurs surveiller de près cette similitude avec le
« pilier »...
Doux-Papa n'était pas là. Mais
l'ayant croisé dans la rue avec son fils, je suis en mesure
d'affirmer qu'ils vont bien. Ce que je ne sais pas en revanche, c'est
pourquoi ils ne viennent plus au parc. Aurais-je raté une rixe
palpitante ? Y aurait-il eut jouxte verbale en mon absence ?
Mais surtout, pourquoi, pourquoi ?
Pourquoi [oui, trois fois pourquoi, euh non, quatre] ne suis-je
toujours pas capable de demander Mamie-Radote de se taire, que je
puisse ragoter en paix dans ma tête ?
Revenir au parc soulève un tas
d'interrogations vitales, je vais devoir y retourner cet après midi,
choper La Chef entre quatre yeux [où plus simplement, attendre qu'elle vienne à moi, faut pas la pousser beaucoup pour que sa
langue soit pendue], afin de connaître toutes les dernières
crousti-news !
Sinon, en n'allant pas au parc, j'ai
résolu un mystère qui je suis sûre, a du hanter vos nuits :
Madame Père-Branché va bien ! Elle semblait en pleine
possession de ses capacités mentales lorsque mon chemin a croisé le
sien au rayon conserves.
- Les personnages et les histoires, bien qu'inspirées de fait réels, ne retranscrivent pas forcément la réalité. - tamtam - prière d'utiliser la voix off de « Law and order »-
-La direction vous assure qu'aucune drogue n'a été consommée durant la rédaction de cet épisode-
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