jeudi 15 mai 2014

Le Parc, return-back [épisode 3]



       Revenir au parc après quelques trois semaines d'absence, donne le sentiment de revenir au lycée après cinq jours de rhume.
       Tout est pareil mais tout a changé, les affinités, certaines têtes...
       On lit le questionnement sur le visage des habitués, on se demande ce qui a bien pu être prononcé en notre absence...

       En tant que coutumière des lieux, je ne suis pas sans savoir qu'au parc, ça bavasse...

       Malade ? En dépression ? En plein divorce ? Accident ? Lâche abandon du QG ?

       Mes raisons ne seront rien face aux ragots probables, et, qui me les demandera ? [et qui sait ce que la peste en moi répondrait si cela était le cas ? Je me fiche assez du regard intrusif pour oser une réponse farfelue de derrière mes fagots!] 

       La réponse réelle est pourtant loin d'être rocambolesque : un savant mélange d'enfants pas raccords niveau timing [yeah ! Bilingue power today!], et d'averses intempestives pile les jours où les mioches sont synchro... De quoi rager fortement !

       Parce que, non seulement il faut expliquer à Crapulette que non, Maman ne commande pas la pluie, mais il faut aussi et surtout les occuper. Or, moins un enfant sort, plus il est collant...

[Manque la musique et on pourrait presque se croire dans une intro de Grey's Anatomy...]

       Où en étais-je avant de m'égarer dans ce laïus ? Ah oui, revenir au parc...

       Ainsi donc, je suis revenue au parc. Rien n'a changé. Mais tout semble à reconstruire !

       Jason et Mindy, les amoureux, n'étaient pas là.
       De l'eau dans le gaz ? Une séparation ? Une jeune femme qui se terre, se goinfre de chocolat, attendant l'hypothétique SMS de son « mex » ?

       Nounou-Gâteau était là, et ses jouets pour tous gentiment éparpillés sur le sol. 
       Comme un pilier de bar, elle a ce côté familier de la voir toujours présente, vaguement intemporelle, reproduisant à l'infini les mêmes gestes. Il faudra d'ailleurs surveiller de près cette similitude avec le « pilier »...

       Doux-Papa n'était pas là. Mais l'ayant croisé dans la rue avec son fils, je suis en mesure d'affirmer qu'ils vont bien. Ce que je ne sais pas en revanche, c'est pourquoi ils ne viennent plus au parc. Aurais-je raté une rixe palpitante ? Y aurait-il eut jouxte verbale en mon absence ?

       Mais surtout, pourquoi, pourquoi ? Pourquoi [oui, trois fois pourquoi, euh non, quatre] ne suis-je toujours pas capable de demander Mamie-Radote de se taire, que je puisse ragoter en paix dans ma tête ?

       Revenir au parc soulève un tas d'interrogations vitales, je vais devoir y retourner cet après midi, choper La Chef entre quatre yeux [où plus simplement, attendre qu'elle vienne à moi, faut pas la pousser beaucoup pour que sa langue soit pendue], afin de connaître toutes les dernières crousti-news !

       Sinon, en n'allant pas au parc, j'ai résolu un mystère qui je suis sûre, a du hanter vos nuits : Madame Père-Branché va bien ! Elle semblait en pleine possession de ses capacités mentales lorsque mon chemin a croisé le sien au rayon conserves.



- Les personnages et les histoires, bien qu'inspirées de fait réels, ne retranscrivent pas forcément la réalité. - tamtam - prière d'utiliser la voix off de « Law and order »-


-La direction vous assure qu'aucune drogue n'a été consommée durant la rédaction de cet épisode-


Lire l'épisode 2 >ici<

mercredi 14 mai 2014

Blog un jour...

       J'aime bloguer, c'est sans doute mon passe-temps favori. 
       Et c'est tout sauf récent. Il doit bien faire une dizaine d'années que je lis chez les autres, que j'écris mon chez moi.
       J'ai souvent déménagé, parfois longuement déserté, mais y suis toujours revenue. Que cela soit pour suivre où je me plais, ou écrire comme il me plaît.



       Mon homme me connaît assez pour le savoir.
       De la même façon qu'il sait que la framboise me fait craquer, qu'il sait que je peux baver sur des chaussures des heures durant [non mais, sans déconner  >♥♥♥<].
       De la même façon qu'il sait que j'espère secrètement devenir chanteuse dans un groupe de rock et nail-artiste [rêver c'est la vie, non?], il sait que bloguer j'aime ça.

       Mon blog, bien qu'inconnu de mon bataillon familial, lui, le lit assidûment, il est sans doute même mon lecteur le plus enthousiaste ! 
       Il « vérifie » mes cœurs HC, explose de fierté quand je suis sélectionnée, lis mon FB le trouvant palpitant, pousse même jusqu'à me demander comment vont mes copinautes !

       Vous pourrez me dire que moi aussi, je me farcis ses loisirs, pourtant, que je me fous de son matos informatique ! 
       Mais lui, il a ce truc, cette façon de ne pas « rabaisser » mon amour du blog, cette façon d’ériger un moment de détente au rang d'art !

       Naturellement, il n'est rare que je m'enquière de son avis, lui demandant ce qu'il aimerait que j'écrive. Après tout, en tant que lecteur-première-ligne, qu'aide-traqueur-de-fautes, on peut le considérer participant, non ?

       Mais voilà, mon homme est et restera un drôle de numéro, et lorsque je lui pose la question, sa réponse est inévitablement la même... 

       Il se fend d'un sourire auto-satisfait :

    « Tu n'as qu'à écrire sur l'homme merveilleux que je suis. »

       Soit.

       Pourrais-je rêver obtenir de nouvelles répliques de ma groupie number one, si j'accède à sa demande ? Espérons-le !


Ode à cet homme merveilleux

Ô toi mon amour, toi qui dans ta magnificence me permets de profiter de ta présence,
Toi qui par bonté m'offre d'être à tes côtés chaque jour que Dieu fait,
Je te dédie ce poème, modeste, semblant si blême à côté de ta grâce suprême...

Ô toi, qui chaque matin déposes sur mes lèvres un baiser de satin,
Qui, juste après avoir laissé, au creux du lavabo immaculé, tes mignons poils de barbichette.
Me susurres un tendre et coquin « tu sais pas où y'a des chaussettes ? »

De toi mon bel amour, je suis croc-love pour toujours...

Et si jamais il te reprenait l'idée, de marcher sur mes chaussures à l'entrée,
C'est avec amour, oui, pour toujours, que je te les mettrai là où tu sais !


dimanche 11 mai 2014

Terrible three

       La chair de votre chair traverse son « terrible two » ? 
       Vous rêvez de coudre sa bouche à chaque fois qu'un « non ! » en sort [tout le temps donc]
    Vous commencez à vous dire que finalement, il ne serait peut-être pas si mal de vendre votre descendance [en mentant un peu sur la marchandise...] ?

       Et bien savourez votre chance, car il y a pire : le terrible three !




       Je vous fais un rapide topo : le terrible two est la période d'opposition, celle à laquelle peu de familles échappent. [voyez avec Google pour plus d'informations, il fait ça très bien]

       C'est le terrible moment où votre progéniture passe de petit bébé à petit enfant, où, fort de ses récentes acquisitions, il se rend compte qu'il peut faire une multitudes de choses sans vous, voire contre vous
       Il comprend que le « non » n'est pas réservé à l'autorité parentale, et qu'il est hyper super trop drôle de voir papa ou maman devenir rouge à force de contenir leur rage !

       Mais bon, lors de ce fameux rite de pas-sage, vous restez encore, envers et contre lui, le parent omnipotent que vous imaginez être, il dit « non » à tout, mais s'exécute quand même, il vocifère à la moindre contrariété, mais fini toujours [ou presque] par obtempérer. La belle vie en somme.

       Ne vous réjouissez tout de même pas trop vite de passer ce cap les doigts dans le nez ! [curieuse façon au demeurant de montrer l'exemple aux enfants!] 
       Et veillez bien à les en retirer avant que le terrible trhee ne se pointe : le choc est intense, et nul n'est pas le risque que vous en tombiez des nues
       Je suis à peu près sûre que s'écraser au sol avec deux doigts plantés dans les naseaux doit être passablement douloureux. [qui qui c'est qui rit de ses propres vannes ? C'est Millie!]

       Si dans la théorie, le terrible three est la même chose que le two, dans la pratique, quelques détails vous feront amèrement regretter de ne pas avoir réellement vendu votre bambin ! [appelez pas la DASS, je blague, hein!]

       L'opposition reste le maître-mot, mais si quelques mois plus tôt, son « non » ne servait qu'à vous contredire, désormais, son « non » est catégorique, suivi d'une mise en pratique immédiate. [traduction : « Maman, je vais te désobéir, je tenais à ce que tu le saches »]




       Prenons par exemple une situation lambda : des jouets traînent au sol. 
       Gentiment, je demande à ma troizan de les ramasser. J'utilise même le s'il te plaît.
     « Non !
    -  Ma chérie, s'il te plaît, ramasse tes jouets. [deuxième fois]
    -  Non ! »

       C'est en général à la deuxième demande que tout bascule
       Plusieurs options possibles, dépendantes de deux facteurs non négligeables : la puissance du désir d'opposition de troizan, et votre fatigue à la combattre.

  1. Jouer le même jeu. Parfois ça marche ! Des règles simples : répéter encore et encore la demande jusqu'à exécution. Effets indésirables : peut rendre fou, peut provoquer une crise encore plus grosse, peut faire croire à l'enfant que c'est un jeu trop marrant et les jouets resteront au sol plusieurs heures, jours, siècles...
  2. Réitérer une à deux fois de plus la demande, le ton de plus en plus agacé, et finir par la menace ultime : le coin [le bon coin?]. Effets indésirables : possibilité de perte d'audition, ou de raison dans de rares cas.
  3. Parlementer : « Pourquoi tu ne veux pas ranger ? » « Pa'ce que ze veux pas ! » et finir par la b). Mêmes effets indésirables.
  4. Ranger les jouets soi-même en soupirant. Effets indésirables : l'enfant peut gagner en confiance et obtenir un nouveau grade : le « devil-troizan » avec folie parentale garantie. Possibilité de mal de dos.
  5. Proposer à l'enfant de l'aider, de le faire ensemble. Effets indésirables : finir comme en d).



       Malheureusement pour les détenteurs d'un troizan révolté, ces situations se répètent, pour tout et n'importe quoi : « Viens manger, t'habiller, te débarbouiller... » « Va te coucher, ranger, laver tes mains... »

       Et comme si le fond n'était pas déjà atteint, sachez que pour ces chérubins cornus, le déclencheur instantané d'une crise est lorsque vous-même n'êtes pas d'accord 
       Dire « non » à son loulou rebelle, revient à déclencher un cataclysme qui fera trembler vos murs, parfois même vos parquets... [fonctionne avec tout type de sol]

       Quand je pense que j'ai le modèle light, celui qui fonctionne à phase restreinte et qui ne possède pas le mode « continu », j'en serais presque satisfaite
       Par grande chance [ah oui?] ma Crapulette est quand même mignonne la majorité du temps, mais quand elle enclenche sa fureur, c'est absolument terrible...

       Maintenant vous en êtes là, et vous vous dites : quelle arnaque ! Y'a aucune solution dans cet article...

       Et bien oui ! Parce que pour le coup, la seule et unique chose à faire et attendre que ça passe en arrondissant les angles du mieux que l'on peut...


       Cela dit, si vous êtes en possession d'une méthode infaillible, j'achète !

mardi 6 mai 2014

Et si je l'aimais trop ?


       Mon fils... Le dire me trouble encore un peu...

    Depuis ma grossesse, enfin, surtout depuis l'échographie révélatrice, une flopée de questions ne cesse de m'assaillir à son propos.

  J'ai d'abord passé plusieurs mois à me demander si je réussirais à m'occuper d'un garçon. [les femmes enceintes ou l'ayant été le savent, nous avons toutes des monomanies plus ou moins absurdes!]


      Sortant d'une famille « à femmes », c'était carrément l'inconnu pour moi. 
       Et en boucle, tous les jours, j'avais peur de ne pas y arriver. Mon cerveau savait que c'était irrationnel, mais mon cœur n'en avait que faire !

       Il est arrivé, et il s'est avéré que s'occuper d'un bébé, avec ou sans zizi, reste s'occuper d'un bébé !

       En revanche, si dans l'absolu la manière de faire est identique, il y a une chose qui est bien différente : le regard
       Celui que je lui porte, celui qu'il me porte. 
       Ma fille et moi sommes très fusionnelles, j'ai adoré le charmant bébé qu'elle a été, mais si je joue à comparer, avec mon fils, c'est pas pareil. [au delà du fait que chaque enfant reçoit son propre amour, hein!]

       Quand Mini-boy me regarde, l'amour est carrément palpable, si je suis dans la pièce, quasi rien ne le distrait, il me regarde, encore et encore. 
       Si pour Crapulette, je me sentais « pilier », « modèle », « protectrice », pour Titou, je me sentirais presque « divine ».
Je force un peu le trait, mais c'en est pas si loin !

       Mon fils cherche constamment mon contact, visuel, physique, encore mieux !
       La Puce aimait mes bras, elle semblait s'y sentir en sécurité et en profitait pour explorer le monde autour d'elle. Toujours tournée vers l'avant, son regard si intense observait le moindre détail à sa portée. La curiosité même.
       Le Minus aime mes bras, et me cajole sans se lasser, il me couve des yeux, me caresse la joue, les cheveux, tritouille mes vêtements, mâchouille chaque bout de peau apparent [me file des coups de pieds en passant]... Je suis sa maman, et gare à qui ne comprendrait pas le message !

       Fatalement, nos relations aussi en sont différentes. Comment ne pas fondre devant ce petit bonhomme dégoulinant d'amour [littéralement, non mais quel baveur !] pour moi ?

       Et parfois j'ai peur, car me revient sans cesse mon neveu en pensées, il est lui aussi le petit frère de sa sœur [oui, j'ose cette phrase], mais sa mère s'est sans doute laissée emportée, et les différences entre sa fille et son fils sont dérangeantes
       A tel point que même le Loulou en a pâti... Comportement, apprentissage, caractère... Tout a été déformé par le laisse-passer, par un amour trop grand, par la façon dont sa mère lui a permis de jouer au bébé trop longtemps. [je me permets ce jugement car après son divorce, mon beauf m'a avoué ces choses] 
       Et ma nièce, par extension, s'est retrouvée carrément lésée, à la fin c'était même révoltant. [à nos sens communs, beauf, l'homme et moi-même]

       Malgré le fait que je n'aime pas cette femme [goût personnel, aujourd'hui j'ai le droit de le dire, j'ai du faire semblant longtemps...], j'arrive à comprendre, peut-être même compatir [pas trop quand même!]. Je ne pense pas qu'elle ait eu ou ait conscience de cela, il est bien évident qu'elle aime sa fille. Il est tout aussi évident qu'elle semble ne pas mesurer la portée de ses amours.


       Et surgit ma crainte, celle de ne savoir gérer deux façons d'aimer si distinctes, celle de basculer dans un excès ou un autre... 
       Si, moi aussi, à un moment, je l'aimais trop, mettrais-je des distances au détriment de mon fils ? 
       Si je l'aimais trop, sombrerais-je sans m'en rendre compte dans le syndrome de la mère inégale
       Si je l'aimais trop, ne ferais-je pas souffrir ma fille ?

samedi 3 mai 2014

Tout en délicatesse

       Celles [ceux?] qui me lisent régulièrement le savent, j'ai un côté mièvre que je n'essaie même pas de dissimuler. Je suis cucul, guimauve, chabadabada, paillettes dans les yeux...


       Je suis ainsi et pas autrement, et si dans la vraie vie je me limite un peu, pour me préserver, pour ne pas être prise pour une cruche, ici, je laisse aller mon cœur tout mou et je n'ai aucun complexe concernant mon paradoxe : peste-sensible.

       Oui, on peut être piquante et avoir l'âme émotive. Oui, on peut aimer les mots qui grincent et les gens en même temps !

       Mais là n'est pas le sujet ! [en plus, je suis un brin trop expansive, que de qualités!]

       Le sujet, ce sont les fleurs.
       Comme toute nunuche qui se respecte, les fleurs j'adore ça. Du bouquet de pissenlits aux tiges inégales [voire inexistantes...] offert par ma fille, à la belle rose rouge de Saint Valentin achetée à prix d'or par mon homme.
       Recevoir une fleur, un bouquet, même si ce sont de vilaines fleurs cueillies par terre, j'aime ça ! Je n'y peux rien, sentimentale ou ne pas l'être...

       Mais il y a un bouquet que j'apprécie plus que tous, un bouquet, que dis-je, un brin, c'est le muguet. J'aime l'idée de sortir un jour férié pour en trouver un. J'aime la signification du brin lui-même : retour du printemps, du bonheur, de l'amour ! Et puis, c'est quand même drôlement joli un brin de muguet, non ?

       Evidemment, mon homme ayant autant de finesse qu'un pachyderme au milieu du salon de tata Gertrude et de sa collection de bibelots « dauphins », il n'est pas rare qu'il ne se souvienne pas que le 1er Mai, on offre du muguet.

       Imaginez donc ma surprise, avant hier, lorsque, alors qu'il était loin de moi, bloqué par une de ses formations, il m'a envoyé ce texto :

On en convient, le niveau cucul est assez haut !



       Il s'en est souvenu ! Mon homme indélicat comme un paysan en sabots de bois s'en est souvenu ! J'aime le muguet !

       Mais c'est qu'il progresse dis donc ! Lointain [mais encore écrit en lettre de feu sur mon cœur mou] commence à être l'impair d'il y a 3 ans.

       Recadrons la scène. Nous sommes le 29 mai, en 2011. Ma première née a 3 mois et 9 jours. C'est la fête des mères. Vous voyez arriver le drame ?

       18h30. Dans un magasin, nous sommes à la caisse. Soudain, voyant une [des nombreuses en plus] pancarte, il a un flash, un éclair de génie ! [mouais...]

    « Pu*** ! J'ai complètement zappé ! »

       Mon cœur s'emballe, aurais-je droit à...
    « Faut que j'appelle ma mère ! »



       Faux espoir. Bon. Cœur brisé, soit. 
      "Sois indulgente Millie, s'il le faut, il carbure un max, mort de honte et de trouille, pour trouver un moyen de rattraper sa bourde..."

      J'ai tenu jusqu'au soir. Mais c'était un fait, mon homme, doux comme un pétale de fleur carnivore, a oublié que j'étais une jeune maman... Il a oublié ma première fête des mères !

       Aujourd'hui, c'est loin tout ça. Mon homme reste malgré tout un peu rustre, et à ses heures perdues n'en rate pas une...

    « C'est pour ça que tu m'aimes », me dira-t-il...
    « Non mon amour, malgré ça je t'aime... »

Dis chéri, et si tu laissais tes sabots à l'entrée de temps en temps ?
       [si t'oublies encore la fête des mères, je me verrai dans l'obligation de te tuer]

jeudi 1 mai 2014

[TAG] Les émotions en série


       C'est encore arrivé ! Oui, encore... [faux air blasé] J'ai été taguée ! Je vous raconte même pas l'état des murs du blog avec tous ces graffiti... [hihihi]

       Cette fois-ci, c'est Nattes A Lit qui m'y colle [ok, c'est toujours elle qui m'y colle !] et le TAG s'appelle émotions en série !
       Les règles sont simples : Associer une série à chacune des 7 émotions données et taguer à son tour 7 autres personnes. Aller, je me lance !

  1. La joie

       Aucun doute, pour la joie c'est évidemment Scrubs qui remporte haut la main mes suffrages ! Enfin vous connaissez ma série préférée, celle qu'aucune ne détrône ! [et ce soir, vous pourrez vous endormir sereinement, nul doute que cette info capitale va changer votre vie !]



       Sur fond de chroniques hospitalières déjantées, on suit les aventures de JD et de ses amis. Les personnages sont attachants, c'est bien simple, Turk et JD sont comme des amis de la famille [m'envoyez pas chez les fous, je sais qu'ils ne sont pas réels]
       Totalement délirante, cette série m'a fait, et me fera rire encore longtemps ! J'ai vu chaque épisode plusieurs fois, et sans doute les reverrai-je de nouveau avec le même plaisir quand ça me reprendra !

  1. La nostalgie

       Révélation de dossier : j'aime Buffy ! Oui, je le confesse, quand je retombe sur un épisode, ça me fait sourire ! Mais si aujourd'hui j'aime, il y a quelques années j'adorais ! C'est ma série nostalgie !



       J'y étais totalement accro, j'adorais détester Angel [ mais quel niais celui-là ], j'adorais le cynisme de Spike, la fausse candeur de Willow, et bien évidemment, j'adorais Buffy ! 
       Et puis quand j'y repense, aucune autre ne pouvait mieux définir la nostalgie. Ne ratant aucun épisode, je me souviens, lors de la diffusion des trois ultimes, je ne pouvais pas être à la maison.

       J'ai harcelé ma mère, pour être sûre qu'elle avait bien programmé le magnétoscope [oui, vous avez bien lu !] , ai failli la tuer quand le lendemain elle m'a dit que ça n'avait pas marché, ai trouvé sa blague bien nulle, et ai religieusement conservé ma relique
       Il est aujourd'hui presque impossible de lire une cassette vidéo, sauf peut-être chez tata Gertrude [encore elle], mais quand je tombe sur elle au détour d'un carton à choses, ça me rajeunit quelques instants !

  1. La surprise

       La bonne surprise pour moi a été Game of thrones



       Au départ, mon homme la regardait tout seul, ça ne me disait trop rien. Il visionnait la série sur son ordi, casque sur les oreilles. 

       Puis, Noël d'il y a deux ans, son frère, tout aussi fan que lui, lui a offert le coffret de la saison 2

       Je n'ai pas évidemment pas été cruelle au point de lui imposer de la voir sur son petit écran, et il a commencé a enchaîner les épisodes avec délice. 
       Je ne regardais au début que d'un œil, en faisant autre chose, puis me suis attardée sur quelques scènes.         
       Puis j'ai commencé à m'asseoir à côté de lui quelques minutes.
       J'ai commencé à lui poser mille questions, c'est qui, pourquoi, comment ? 
       Puis, trop tard !

       Cette série est vraiment très intelligente, elle est toujours plus surprenante, d'une très grande cohérence malgré la complexité de l'histoire ! Un peu d'heroic fantasy, beaucoup d'intrigues politiques, une guerre de pouvoir passionnante !


  1. La peur

       J'ai longuement hésité entre deux séries que je trouve terrifiantes. Puis, il m'a fallu me rendre à l'évidence. Qui peut se targuer d'être plus horrible qu'un Teletubbies ?



       Non mais sans rire, regardez bien leurs tronches et osez me dire ne face qu'ils foutent pas drôlement les chocottes avec leur air idiot et figé, leurs antennes stupides, leurs couinements incompréhensibles... Même le sac à dos qui parle fiche moins les boules !

[J'envoie toutes mes pensées compatissantes aux parents victimes de Dora et consort... ]





     5.  L'hystérie

       J'avoue, j'ai failli sécher. Puis, j'ai eu un flash. Loïs et Clark bien sûr !

       Certes ça remonte à loin, mais c'est bien la seule fois où j'ai été secrètement amoureuse d'un personnage de série... 
       Ah... Clark ! Mon amour imaginaire de jeunesse !

       Bon, alors OK, Superman se fringue comme un pied. Qui met son slip par dessus son collant ? [et quel mec porte un collant en lycra bleu électrique d'ailleurs?] 



       Mais quand j'avais 12 ans, j'étais prête à lui pardonner son mauvais goût vestimentaire, ses fashion faux pas me laissaient de marbre, contrairement à Mr Cain [NDLR Dean Cain, l'acteur donc!]





     6.   La colère

       Pourquoi regarder une série qui nous met en colère ? Je n'ai pas la réponse, pourtant je le fais tous les lundi ! Les sujets me mettent systématiquement hors de moi, certaines scènes me filent parfois le cafard (surtout si un enfant est au milieu). Pourtant, je regarde inlassablement New York Unité Spéciale.



       Ce qui est étrange dans cette addiction, c'est qu'en règle générale, je n'aime pas spécialement le style « policier ». [romans ou films] 
       Peut-être y suis-je accrochée à cause de l'humanité des personnages ? 
     Peut-être parce que punir de tels crimes [« unité spéciale des victimes de crimes sexuels »] me paraît l'évidence même ?
        Peut-être parce que tous les épisodes ne finissent pas bien et que c'est un juste reflet de la réalité ?

       Quoi qu'il en soit, cette série me met en rogne, mais j'adore la regarder. [et j'adore Olivia !]

    7. La frustration
       Aucune série ne m'aura plus frustrée que celle-ci !

       Non, ce n'est pas une série sans fin. Elle en a une, en dur, sans retour possible...
       Non, ce n'est pas une série qui n'a pas été à la hauteur de mes attentes. Au contraire je l'ai aimé très fort.
       Non, je ne l'ai jamais téléchargée ni streamée. J'ai toujours attendu impatiemment qu'elle soit diffusée à la télé, parfois avec une longue année entre deux saisons !

       Oui, à la fin de chaque diffusion, j'ai pesté, râlé, je voulais la suite, j'étais frustrée ! Et oui, en vrai, j'adorais ça !



       Fringe, une série de science-fiction bien ficelée, rondement menée, addictive pour les amateurs du genre.
       Elle peut se regarder de deux façons : la mienne, sentimentale, et celle de l'homme, rationnelle [merveilleux non-sens quand il s'agit de SF, non ?]
       Une réussite à mon sens !


       Voilà, vous connaissez presque tout sur moi en matière de télé. Presque. Faudrait pas non plus que je vous dise tout en un seul article...

mercredi 30 avril 2014

S'aimer sur la lune



       Avant d'aller à la sieste, j'ai pris ma Crapulette dans les bras. Comme chaque fois que sa joue est à ma portée, j'y ai déposé un bisou, puis en la serrant contre moi, lui ai dit « je t'aime ».

       « Moi aussi ze t'aime », m'a-t-elle répondu. 
       Je lui ai fais un bisou-prout dans le cou, on a rit, puis je l'ai posé dans son lit, avant de m'y asseoir à mon tour.

    « Et tu m'aimes combien ma chérie ? »

       Après quelques secondes de réflexion, elle lève les yeux et m'annonce de sa voix fluette :

    « Ze t'aime zusque tout en haut !

  -   C'est vrai ? C'est génial ! Et bien moi, je t'aime jusqu'à la lune !

  -   Pou'quoi ? me lance-t-elle, le sourcil froncé.

  -   Parce que la lune elle est très très loin, et que moi je t'aime très très fort ! Grand comme ça ! [ gestes à l'appui ! ]

  -   Mais ! C'est nul ces zhistoires de lune ! [ sa nouvelle passion est de dire "c'est nul" le plus souvent possible, je crains le pire quand elle aura 12 ans ! ]

  -  Tu trouves que c'est nul que je t'aime très fort?

  -  Beh non...

  -  Tu voudrais que je t'aime comment alors ? »

       Elle réfléchit un instant, sourit, visiblement fière de ce qu'elle va m'annoncer, met son doigt en l'air, comme elle sait si bien le faire et s'écrit :

    « Ze te t'aime dans la lune ! Ah ! Ze sais z'ai une bon l'idée, on va se voler dedans le ciel vers la lune !

  -  Tu veux qu'on s'envole pour aller s'aimer sur la lune ?

  -  Oui, c'est ça ! Ah ! Non ze sais, si tu veux tu peux sou'ver [ soulever ] le lit, maman ! »

       A ce moment, Maxime, 5 mois, voisin du dessous se met à pleurer.


   «  Maman, ze crois que c'est bébé Massime qui pleure. Il a faim, ze crois qu'i' veut son bib'ron... »

       Discuter avec ma fille est absolument rafraîchissant !

mardi 29 avril 2014

Troubles du sommeil, et après ?

       Suite aux constats dont je vous faisais part hier >ici<, j'ai pensé [ dans la grande bonté qui m'anime ] qu'il pourrait être intéressant de vous livrer mes techniques, mais aussi (et surtout !), recueillir les vôtres.

       C'est un fait avéré, officiel, exposé au monde entier [ oui, je sais, en vrai je n'ai fait que l'écrire sur mon blog, mais soyez pas si rabat joies ! ], Crapulette, trois ans, dort parfois bien mal.

       A mon sens, une des premières choses à influer sur le coucher et le sommeil d'un enfant est indéniablement son caractère

       Aussi, bien qu’appliquant certaines méthodes de base, piochées ça et là, mes solutions n'en sont pas pour tous les enfants/parents, mais peuvent éventuellement servir de piste.

       Pour bien situer la chose, je vous parle brièvement de Crapulette.

       C'est une petite fille extrêmement douce, d'une grande sensibilité
       Très émotive, son jeune âge ne lui permet pas toujours de canaliser ou même de comprendre certains sentiments qui l'assaillent.

       De là découlent fatalement pleurnicheries et peurs irraisonnées, et j'essaie de l'aider à les surmonter, afin qu'elle puisse vivre sereinement.

       Si dans la journée c'est relativement « simple » à faire puisqu'elle est aussi joyeuse que sensible, pétillante, curieuse et plutôt attentive, si dans la journée donc, nous pouvons en discuter, nous pouvons ensemble tenter de comprendre pourquoi peur ou pleurs, dans la nuit, la tâche s'avère un peu plus compliquée.

       Et la nuit commence à l'heure du coucher. Coucher qu'elle appréhende la plupart des soirs, probablement dans la crainte de ce qui pourrait lui arriver.



       Son calvaire [ et le mien ! ] débute dès l'endormissement.
       J'en parlais hier, Crapulette craint ce que l'on nomme les illusions hypnagogiques. Désignation bien compliquée pour un phénomène que nous avons tous connu ne serait-ce qu'une fois.
       Qui, en début de sommeil, n'a jamais eu de drôles de sensations (la plus « récurrente » étant celle de la chute dans le vide), qui parfois nous tirent de ce demi-sommeil parce que légèrement angoissantes ?

       Dans l'absolu, cela n'a rien de grave, ce n'est aucunement pathologique, ça ne cache même pas une angoisse latente. 
       C'est juste une interaction entre notre cerveau et notre corps, ni plus vraiment réveillés, ni tout à fait endormis... 
       Mais, si les rares fois où nous, adultes les ressentant, arrivons à en tirer une infime angoisse, imaginez le résultat sur une enfant froussarde !

       Chacun des endormissements de ma belle est donc une potentielle source de crise, et un obstacle bien concret pour aller se coucher.
       Il faut donc qu'elle soit le plus paisible possible pour franchir cette étape sans heurt.
       
       Pour cela, va sans dire, l'instauration d'un rituel est obligatoire, mais il faut aussi veiller à lui offrir une « ambiance » qui la sécurise.
       Présence de Doudou indispensable, mais aussi celle de Doudoubi (le double neuf de Doudou!), veilleuse, porte ouverte, et en option, son jouet préféré du moment, qui varie d'une période à une autre.

       Les soirs où elle est plus ou moins survoltée, nous faisons ce qu'elle appelle « la nimastique » [ gymnastique ] juste avant le rituel.

       Assises sur son lit, on fait une suite de mouvements (moulin, « mains escaliers », respirations profondes en levant les bras au ciel) dans le but de « se ca'mer ».
       C'est assez efficace, et si en plus, on finit par « Meunier, tu dors », ça la met de bonne humeur !

       Là, le but est clairement de rendre le coucher joyeux mais calme.

       Suite à cette idée d'article, à la place de la gymnastique nous avons fait quelques photos, et il s'avère que cela fut très efficace de lui « montrer » comme elle « dort » et dédramatiser la situation !

       Lorsque tout cela se passe sans ombrage, magnifique, dans les dix minutes, elle dort. 

       Mais il arrive qu'il y ait ce que j'appelle le « rappel ». Et c'est là que ça se complique...
       Identifier la nature du rappel n'est pas aisé et détermine la conduite à mener...

       Si le rappel est « justifié » par une vraie peur -attention ! Les enfants sont malins et savent faire semblant ! Bien les connaître est alors essentiel-, douceur et mots rassurants sont de rigueur. Prendre garde à ne pas trop s'attarder sous peine de finir leur esclave...

       Pour Crapulette, je lui demande d'abord ce qu'elle a, puis, en jaugeant sa peur « concrète », je m'approche et m’accroupis près de son lit, lui assure qu'elle n'a rien à craindre et lui caresse les cheveux quelques instants seulement pour ne pas lui donner envie d'en « profiter ».

       Si le rappel est à base de « j'ai soif », ou agrémenté d'une explication douteuse [ traduire par : « je préfère jouer à dormir et j'adore te voir en forme de chèvre » ], il faut sévir, mais en douceur. Et maîtriser la main de fer dans le gant de velours, à part en théorie, c'est pas facile !

       En gros, il faut réussir à être ferme tout en faisant savoir au mioche que non, on ne l'abandonnera pas en cas de « problème »...
       Ton sévère sur mots bienveillants est ce qui fonctionne avec ma puce.

       De là, endormie, nous passons à la suite des festivités [ pas toutes les nuits hein ! Je vous décris là le pire du pire ! ].

       Il est 3 ou 4 heure du matin et survient LE cauchemar
       Celui qui fiche la trouille, celui qui réveille votre enfant et qui le fait hurler. Celui qui fait tressaillir votre propre sommeil et votre cœur aussi...
       A ce moment, il s'agit de rassembler au maximum votre lucidité [ et c'est pas simple à cette heure ], pour ne pas débarquer en sueur dans la chambre de votre petit et lui flanquer une encore plus grosse frayeur !

       Se souvenir que ce n'est qu'un « simple cauchemar » et pas l'agonie de votre enfant hurlant en plein milieu de votre propre sommeil est primordial pour qu'il se rendorme au plus vite ! 
       Tout est une question de réactivité et de douceur et en pleine nuit, ça relève de l'exploit !

       Mais si tout est bien fait comme il faut, le cauchemar sera vite enraillé, et vous pourrez vous recoucher. 
       Sinon, retour à la case endormissement... Autant vous dire que ne dormir que d'un œil coûte moins cher que de tout recommencer !

       L'autre problème de ma fille, évoqué dans mon article précédent, est le bruit généré par les voisins du dessus...
       Ne pouvant dignement pas attenter à leur vie, il ne me reste qu'une solution [ les mettre en colère, vu qu'ils vivent au dessus, m'apporterait plus de désagréments que d'avantages, alors je me tais... ], apprendre à Crapulette à identifier leur vacarme d'une façon rigolote qui donc, ne fait pas peur.

       Lui dire que les « boum boum » de pieds ne sont que ceux d'Ethan [ le comble est qu'ils ont aussi un fils d'un âge proche de celui de la mienne... Mais leurs voisins du dessus sont soucieux de ne pas déranger, eux... ], qui a fait  « tomber son ballon ».

       Lui dire que le « méga-badaboum » n'est que la chute des chaussons de la maman d'Ethan, qui va se coucher... 

       ( et cetera, et cetera...)



             Conclusions :

       Pour un enfant à l'endormissement problématique, il faut avant tout favoriser un coucher des plus serein, et veiller à ce que l'enfant se sente en sécurité dans sa propre chambre ( et là, chaque enfant a ses préférences).

       Pour un enfant au sommeil peuplé de cauchemars, il vous faut ne pas paniquer et savoir lui apporter sécurité et calme dans le temps le plus restreint possible.

       Pour un enfant coriace et rebelle, mais enfant quand même, il vous faut savoir être ferme et disponible à la fois (bonjour le casse-tête...).

       Pour des voisins à vomir, il vous faut soit une imagination fertile, soit un bon gros gourdin...


lundi 28 avril 2014

Le sommeil injuste

       Si Crapulette m'a été enviée un bon millier de fois lorsqu'elle était bébé...

       Si j'ai pu me la raconter en ayant une réponse des plus classieuses au récurrent « Alors, elle fait ses nuits ? »

       Si tata Gertrude n'a jamais eu l'occasion de me refiler un des ses conseils foireux, parce que pour bien enfoncer le clou, mon bébé à moi, primipare, était non seulement mignon et sage, ne pleurant que peu, mais faisait aussi ses nuits presque depuis sa naissance !

       Si j'ai crâné un max devant tous ceux et celles qui m'avaient un jour pensée nouille, omettant, évidemment, de préciser que non, je n'y étais pour rien, c'était juste un sacré coup de bol que ma fille fasse son tour de cadran à trois semaines, aujourd'hui, j'en viens à me demander si ces histoires de karma ne sont pas un tout petit peu vraies !


       Karma ou pas, le fait est là, ma toute belle a aujourd'hui le sommeil tout pourri et si en réalité, je n'y crois pas vraiment, il faut avouer que la coïncidence prête à sourire ! [ bon, moins à 4 heures du mat', les yeux encroûtés et la mèche rebelle, hein ]


       Il n'est pas rare que je sois réveillée en pleine nuit par ses cris, et oui, je me suis déjà ramassée dans le couloir. Alors bon, aller moucher son nez et « nettoyer son chagrin », pourquoi pas, mais si en prime, j'ai le tibia en vrac, le cœur-chamade et le cerveau si embrumé que je ne sais plus où j'habite, j'avoue, le karma, je le déteste quand même drôlement !

       Il est également coutumier, que la classique négociation « dans 5 minutes, dodo ! », se transforme en véritables pourparlers, avec guerre à la clé... 
       Et rien n'est plus éreintant que de finir une journée sur une gronderie, aussi fugace soit-elle...

       Vous vous en doutez bien, je ne me suis pas contentée d'un simple soliloque sur le karma, j'ai tout de même mené ma petite enquête.

       Premier constat : ma petite fleur a le sommeil léger. Doublez ceci d'un caractère un brin timoré, et le moindre bruit qu'elle n'identifie pas devient source de frayeur. Donc de cris et de larmes. [ heureusement, comme tous les enfants, elle passe aussi des nuits n'entendant rien de rien, ni même l'orage de l'année, juste au dessus de nous ! ]

       Deuxième constat, tiré de ses explications farfelues, lorsque ma fille s'endort, elle subie ce que l'on appelle des illusions hypnagogiques ( sensations survenant à l'endormissement, comme par exemple tomber dans le vide... ). Evidemment, cela lui fait peur, et ne l'aide pas à avoir envie d'aller se coucher.

       Troisième constat, ma fille a trois ans, et elle fait des cauchemars, comme tous les enfants...

       Quatrième et dernier constat, le plus grave à mon sens, mes voisins du dessus ne sont que d'égoïstes, bruyantes et horripilantes personnes ne sachant pas ce que peut bien signifier « vivre en communauté ».
       Car, force est de constater que les réveils cause cauchemars, ou cause je m'endors, je « glonfle » ou « je suis tombée tout en haut » (illusions hypnagogiques, donc), sont nettement moins fréquents que ceux « Maman, j'ai peur du bruit... »

       Je suis peut-être mauvaise langue, ma fille pourrait très bien avoir entendu un bruit venant de la rue, imaginer quelque chose, « capter » un avion qui passe. Mais n'est-il pas étrange que parfois le même « bruit » me réveille moi ? 
       Moi, qui les identifie clairement ( chaise, pas lourd, porte fermée brusquement, voix parfois...)

       N'est-il pas suspect que dans la seconde, un de ces fameux bruits, en plus de réveiller Crapulette et moi-même, réveille mon Titou (qui lui pour le coup n'a absolument pas le sommeil léger ) ?

       Alors je me console, je ronge mon freins, et je me dis que si peut-être le karma existe vraiment, leur bébé à venir les réveillera chaque nuit pendant un long moment !


       Et, non, je ne souhaite pas à ce bébé de ne pas être heureux, je le précise, j'espère juste que sa venue leur rappellera que les bébés des autres sont tout aussi sensibles que peut l'être le leur !