mardi 29 avril 2014

Troubles du sommeil, et après ?

       Suite aux constats dont je vous faisais part hier >ici<, j'ai pensé [ dans la grande bonté qui m'anime ] qu'il pourrait être intéressant de vous livrer mes techniques, mais aussi (et surtout !), recueillir les vôtres.

       C'est un fait avéré, officiel, exposé au monde entier [ oui, je sais, en vrai je n'ai fait que l'écrire sur mon blog, mais soyez pas si rabat joies ! ], Crapulette, trois ans, dort parfois bien mal.

       A mon sens, une des premières choses à influer sur le coucher et le sommeil d'un enfant est indéniablement son caractère

       Aussi, bien qu’appliquant certaines méthodes de base, piochées ça et là, mes solutions n'en sont pas pour tous les enfants/parents, mais peuvent éventuellement servir de piste.

       Pour bien situer la chose, je vous parle brièvement de Crapulette.

       C'est une petite fille extrêmement douce, d'une grande sensibilité
       Très émotive, son jeune âge ne lui permet pas toujours de canaliser ou même de comprendre certains sentiments qui l'assaillent.

       De là découlent fatalement pleurnicheries et peurs irraisonnées, et j'essaie de l'aider à les surmonter, afin qu'elle puisse vivre sereinement.

       Si dans la journée c'est relativement « simple » à faire puisqu'elle est aussi joyeuse que sensible, pétillante, curieuse et plutôt attentive, si dans la journée donc, nous pouvons en discuter, nous pouvons ensemble tenter de comprendre pourquoi peur ou pleurs, dans la nuit, la tâche s'avère un peu plus compliquée.

       Et la nuit commence à l'heure du coucher. Coucher qu'elle appréhende la plupart des soirs, probablement dans la crainte de ce qui pourrait lui arriver.



       Son calvaire [ et le mien ! ] débute dès l'endormissement.
       J'en parlais hier, Crapulette craint ce que l'on nomme les illusions hypnagogiques. Désignation bien compliquée pour un phénomène que nous avons tous connu ne serait-ce qu'une fois.
       Qui, en début de sommeil, n'a jamais eu de drôles de sensations (la plus « récurrente » étant celle de la chute dans le vide), qui parfois nous tirent de ce demi-sommeil parce que légèrement angoissantes ?

       Dans l'absolu, cela n'a rien de grave, ce n'est aucunement pathologique, ça ne cache même pas une angoisse latente. 
       C'est juste une interaction entre notre cerveau et notre corps, ni plus vraiment réveillés, ni tout à fait endormis... 
       Mais, si les rares fois où nous, adultes les ressentant, arrivons à en tirer une infime angoisse, imaginez le résultat sur une enfant froussarde !

       Chacun des endormissements de ma belle est donc une potentielle source de crise, et un obstacle bien concret pour aller se coucher.
       Il faut donc qu'elle soit le plus paisible possible pour franchir cette étape sans heurt.
       
       Pour cela, va sans dire, l'instauration d'un rituel est obligatoire, mais il faut aussi veiller à lui offrir une « ambiance » qui la sécurise.
       Présence de Doudou indispensable, mais aussi celle de Doudoubi (le double neuf de Doudou!), veilleuse, porte ouverte, et en option, son jouet préféré du moment, qui varie d'une période à une autre.

       Les soirs où elle est plus ou moins survoltée, nous faisons ce qu'elle appelle « la nimastique » [ gymnastique ] juste avant le rituel.

       Assises sur son lit, on fait une suite de mouvements (moulin, « mains escaliers », respirations profondes en levant les bras au ciel) dans le but de « se ca'mer ».
       C'est assez efficace, et si en plus, on finit par « Meunier, tu dors », ça la met de bonne humeur !

       Là, le but est clairement de rendre le coucher joyeux mais calme.

       Suite à cette idée d'article, à la place de la gymnastique nous avons fait quelques photos, et il s'avère que cela fut très efficace de lui « montrer » comme elle « dort » et dédramatiser la situation !

       Lorsque tout cela se passe sans ombrage, magnifique, dans les dix minutes, elle dort. 

       Mais il arrive qu'il y ait ce que j'appelle le « rappel ». Et c'est là que ça se complique...
       Identifier la nature du rappel n'est pas aisé et détermine la conduite à mener...

       Si le rappel est « justifié » par une vraie peur -attention ! Les enfants sont malins et savent faire semblant ! Bien les connaître est alors essentiel-, douceur et mots rassurants sont de rigueur. Prendre garde à ne pas trop s'attarder sous peine de finir leur esclave...

       Pour Crapulette, je lui demande d'abord ce qu'elle a, puis, en jaugeant sa peur « concrète », je m'approche et m’accroupis près de son lit, lui assure qu'elle n'a rien à craindre et lui caresse les cheveux quelques instants seulement pour ne pas lui donner envie d'en « profiter ».

       Si le rappel est à base de « j'ai soif », ou agrémenté d'une explication douteuse [ traduire par : « je préfère jouer à dormir et j'adore te voir en forme de chèvre » ], il faut sévir, mais en douceur. Et maîtriser la main de fer dans le gant de velours, à part en théorie, c'est pas facile !

       En gros, il faut réussir à être ferme tout en faisant savoir au mioche que non, on ne l'abandonnera pas en cas de « problème »...
       Ton sévère sur mots bienveillants est ce qui fonctionne avec ma puce.

       De là, endormie, nous passons à la suite des festivités [ pas toutes les nuits hein ! Je vous décris là le pire du pire ! ].

       Il est 3 ou 4 heure du matin et survient LE cauchemar
       Celui qui fiche la trouille, celui qui réveille votre enfant et qui le fait hurler. Celui qui fait tressaillir votre propre sommeil et votre cœur aussi...
       A ce moment, il s'agit de rassembler au maximum votre lucidité [ et c'est pas simple à cette heure ], pour ne pas débarquer en sueur dans la chambre de votre petit et lui flanquer une encore plus grosse frayeur !

       Se souvenir que ce n'est qu'un « simple cauchemar » et pas l'agonie de votre enfant hurlant en plein milieu de votre propre sommeil est primordial pour qu'il se rendorme au plus vite ! 
       Tout est une question de réactivité et de douceur et en pleine nuit, ça relève de l'exploit !

       Mais si tout est bien fait comme il faut, le cauchemar sera vite enraillé, et vous pourrez vous recoucher. 
       Sinon, retour à la case endormissement... Autant vous dire que ne dormir que d'un œil coûte moins cher que de tout recommencer !

       L'autre problème de ma fille, évoqué dans mon article précédent, est le bruit généré par les voisins du dessus...
       Ne pouvant dignement pas attenter à leur vie, il ne me reste qu'une solution [ les mettre en colère, vu qu'ils vivent au dessus, m'apporterait plus de désagréments que d'avantages, alors je me tais... ], apprendre à Crapulette à identifier leur vacarme d'une façon rigolote qui donc, ne fait pas peur.

       Lui dire que les « boum boum » de pieds ne sont que ceux d'Ethan [ le comble est qu'ils ont aussi un fils d'un âge proche de celui de la mienne... Mais leurs voisins du dessus sont soucieux de ne pas déranger, eux... ], qui a fait  « tomber son ballon ».

       Lui dire que le « méga-badaboum » n'est que la chute des chaussons de la maman d'Ethan, qui va se coucher... 

       ( et cetera, et cetera...)



             Conclusions :

       Pour un enfant à l'endormissement problématique, il faut avant tout favoriser un coucher des plus serein, et veiller à ce que l'enfant se sente en sécurité dans sa propre chambre ( et là, chaque enfant a ses préférences).

       Pour un enfant au sommeil peuplé de cauchemars, il vous faut ne pas paniquer et savoir lui apporter sécurité et calme dans le temps le plus restreint possible.

       Pour un enfant coriace et rebelle, mais enfant quand même, il vous faut savoir être ferme et disponible à la fois (bonjour le casse-tête...).

       Pour des voisins à vomir, il vous faut soit une imagination fertile, soit un bon gros gourdin...


3 commentaires:

  1. pas facile le coucher pour certains enfants c'est vrai ! Votre rituel est génial . Pour ma part, notre hibou de 4 ans maintenant a eu des périodes de cauchemars ( pas vraiment de problème d'endormissement ) et quoi qu'il arrive il lui faut toujours son rituel. Une histoire avec papa, une histoire avec maman , il faut que je pose ma tète sur son oreiller pendant 5 min et le tout avec son "luminou" Barbapapa, son doudou et sa famille de peluches à qui il faut faire des bisous aussi :-D Sans tout ça, pas moyen qu'il s'endorme . Pour les cauchemars, pas évident de gérer, il faut être rassurant . Pour les rappels "douteux" , ça, personne peut y échapper je pense ( le verre d'eau, l'envie de faire pipi, un câlin supplémentaire - le ptit malin - ) ils sont ingénieux ces petits ;-) et je suis d'accord avec toi, il faut être ferme et toujours disponible quoi qu'il arrive :-)

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    1. Et c'est bien ça le plus dur ! Réussir à mélanger bienveillance et fermeté quand on en a ras les bottes, c'est pas de la tarte !

      Je n'ai pas expliqué le rituel en entier, alors bien évidemment, il y a une histoire, et, souvent Maïlys me dit "Maman, tu me reg'ades ?"
      Comme chez toi, je pose ma tête près d'elle en la "regardant" et en lui caressant les cheveux... Caresses qu'elle me rend, mi par mimétisme, mi par tendresse... *-*
      Heureusement qu'un peu de douceur et beaucoup d'amour ponctuent souvent ces moments là.. !

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  2. Chez nous, l'endormissement avec MisterBB 3 ans a toujours été un casse-tête. On est passé par tous les types de rituels possibles et imaginables et là, j'avoue que je commence à en avoir ras la casquette et pas toujours facile de garder la bienveillance quand ca dure 1h voire +, j'essaie mais bon...C'est vraiment qqchose de super subtil et je pense qu'il n'y a pas un enfant pareil et même, j'avais trouvé une "méthode" qui fonctionnait jusqu'à ce qu'elle ne fonctionne plus et rebelotte pour la prise de tête, il ne me reste qu'à prier quoi :-)

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